Ahmed Mohjer
PES à l’Ecole Préparatoire Ahmed Ibn Abi Dhiaf
Mhamédia (gouvernorat de Ben Arous)
ahmedmohjer@gmail.com.
Lors de la traditionnelle réunion pédagogique de la rentrée scolaire 2008_2009, j’avais informé mon inspecteur Mr Laroussi Gari que je me portais volontaire pour animer une leçon témoin de mathématiques avec les TIC au sein de mon collège.
L’idée prise en compte, on m’annonça que la leçon était programmée pour le lundi 17 novembre 2008 à 9 heures du matin et que l’inspecteur serait accompagné d’une quinzaine de professeurs.
Bien sûr, je savais pertinemment ce qui m’attendait.
J’avais donc préparé et organisé méticuleusement la séance.
Il fallait être prêt sur le plan matériel d’un côté et programmer le scénario choisi de la séance TICE de l’autre.
Malgré ma minutieuse préparation sur le plan technico-didactique, j’avoue que je me trouvais devant une nouvelle expérience qui sortait du cadre classique et théorique et là, quelque chose en moi me poussait à transcender ce que j’appellerai « l’inconnu ».
Beaucoup de questions traversaient ma tête. Vais-je atteindre mes objectifs fixés ? Vais-je exploiter au mieux les TIC et apporter un plus aux élèves ? …
La leçon portait sur le théorème de Thalès (enseigné selon les instructions du nouveau programme) de la classe 9 de base.
Pour cela j’avais préparé une fiche élève dans laquelle figuraient les trois parties de la séance.
Sur le plan matériel, je disposais d’une salle comportant 8 ordinateurs et d’un vidéo-projecteur. J’avais aussi le nécessaire pour accueillir les invités. Les élèves étaient au nombre de douze. Ces élèves sont tous membres de mon club TIC que je dirige depuis le début de l’année. Ceci m’arrangeait bien pour cette séance TICE, vu qu’ils avaient appris à manipuler assez bien le logiciel de géométrie dynamique « GeoGebra » et avaient un peu de connaissances sur Excel.
Le jour J arriva assez vite et nous voici tous réunis dans la salle spécialisée d’informatique de l’école préparatoire Ahmed Ibn Abi Dhiaf d’El Mhamédia du gouvernorat de Ben Arous.
Après avoir distribué la fiche élève à chaque binôme, j’ai commencé par ouvrir le logiciel « net support » du serveur qui me permettait de contrôler le travail des élèves et aussi de pouvoir le visualiser à l’aide du vidéo-projecteur pour l’assistance.
La première partie d’une durée de 30 minutes était une activité expérimentale où les élèves devaient créer une figure dynamique à l’aide de GeoGebra. La fiche élève contenait à la fois des instructions et des explications qui aidaient l’élève dans sa construction lui montrant les outils, les modes, les icônes adéquates…
Une fois la figure terminée (deux droites sécantes (AB) et (AC), un point D mobile situé sur le segment [AB], une droite passant par le point D et parallèle à la droite (BC) la coupant en E), l’élève déplace le point D sur la droite (AB) et il est amené à remarquer et à dessiner au crayon sur la fiche les trois situations de figures possibles.
Le logiciel GeoGebra lui permet de connaître les distances à l’aide de l’outil « distance entre deux points » par exemple, et ceci va lui permettre de noter les valeurs des distances AD, AB, AE, AC, DE, et BC à chaque fois qu’il va déplacer le point D. Il refait la même expérience en déplaçant une nouvelle fois le point D et note les nouvelles mesures des distances. Il obtient pour finir un tableau de valeurs qu’il transposera dans un tableur (ici nous allons utiliser l’Excel).
Donc, l’élève est amené à ouvrir le programme « Excel » et à écrire les valeurs du tableau précédant dans les cellules correspondantes aux distances nommées. Toujours dans la colonne de gauche, il mettra les trois rapports de distances , et qu’il calculera grâce au tableur.
On arrive à la fin de cette activité expérimentale dont la finalité est de conjecturer que les trois rapports des distances sont égaux.
Après avoir conjecturé oralement, l’élève va écrire sur sa fiche sa conjecture : données et conclusion. Bien sûr, une trace écrite est absolument nécessaire dans ce genre de travail.
J’ajouterai que dans cette partie expérimentale, j’avais fait une démonstration animée pour tout le monde, leur montrant grâce à l’aide de l’affichage dynamique qui apparait sur la figure dans la zone « feuille de travail » qu’on peut se passer d’Excel vu qu’on peut voir l’égalité des trois rapports des distances insérée dans la partie géométrie et ceci quelle que soit la position du point D sur la droite (AB).
Désolé, l'activité GeoGebra ne peut pas démarrer. Assurez-vous que Java 1.4.2 (ou version supérieure) est installée et activeée sur votre navigateur (Cliquez ici pour installer Java maintenant !)
Créé avec GeoGebra
Dans la deuxième partie de la séance, la place a été donnée à la théorie ; j’ai fait la démonstration de la conjecture après avoir donné la parole aux élèves.
Faite oralement et visualisée sur les écrans des élèves et sur l’écran de la salle à l’aide du vidéo-projecteur, la démonstration venait confirmer l’expérience. Une trace écrite de la démonstration a été donnée aux élèves. Dans la troisième partie, un exercice d’application simple demandait aux élèves l’application directe du théorème de Thalès. Il fallait le rédiger sur la fiche, puis revenir à l’ordinateur pour vérifier le résultat à l’aide de GeoGebra (en faisant rapidement la figure dynamique) et utiliser la fenêtre algèbre pour voir les valeurs des distances afin de comparer avec le résultat trouvé par le calcul précédent.
Franchement, le temps est très vite passé, j’étais content de ne pas avoir eu de problèmes techniques. La séance s’est déroulée sans heurts.
Pour moi j’avais une petite peur du côté technique.
Mon scénario TICE s’est passé correctement au niveau des élèves, ils ont pratiquement tous terminé leur travail qu’ils ont enregistré sur le bureau ou sur leur "flash disk". Je n’ai pas eu de difficultés avec mes élèves du côté informatique vu qu’ils ont déjà une bonne prise en main du logiciel GeoGebra. Du côté des professeurs, franchement le vidéo-projecteur m’a énormément arrangé car l’image est en fin de compte plus forte que les mots.
J’espère avoir pu montrer à certains de mes collègues l’intérêt grandissant et l’utilité des TIC dans l’enseignement des mathématiques et que ce type d’apprentissage allié à l’enseignement classique œuvre à améliorer la qualité de la transmission du savoir à nos élèves.
Une fois les élèves partis, nous avons discuté des TIC et de l’apport didactique qui en résulte.
Notre inspecteur Mr Laroussi Gari profita pour nous donner un historique extrêmement intéressant sur le théorème de Thalès faisant intervenir les TICE. Il nous a aussi montré le lien entre les situations réelles (concrètes) du quotidien avec le concept pur et scientifique qui aboutit à la théorie mathématique. Nous avons passé en vue les TICE et les mathématiques par des projections en Power Point. L’ambiance était excellente et les échanges extrêmement enrichissants.
Finalement, l’idée de faire une leçon maths avec les TIC était très bonne, un peu risquée certes surtout sur le plan matériel et peut-être aussi sur le volet didactique, mais l’essentiel reste d’agir et de prendre l’initiative afin d’intégrer doucement et rationnellement les TICE en mathématiques, car jour après jour on s’aperçoit de l’apport considérable de cette nouvelle façon d’apprendre, de faire apprendre et d’apprendre à apprendre.
Les leçons témoin Maths-TIC sont à encourager pour voir du palpable, sortir du cadre théorique, analyser ce qui a été fait , rectifier et corriger afin de tracer notre propre chemin dans les TICE.
PES à l’Ecole Préparatoire Ahmed Ibn Abi Dhiaf
Mhamédia (gouvernorat de Ben Arous)
ahmedmohjer@gmail.com.
Lors de la traditionnelle réunion pédagogique de la rentrée scolaire 2008_2009, j’avais informé mon inspecteur Mr Laroussi Gari que je me portais volontaire pour animer une leçon témoin de mathématiques avec les TIC au sein de mon collège.
L’idée prise en compte, on m’annonça que la leçon était programmée pour le lundi 17 novembre 2008 à 9 heures du matin et que l’inspecteur serait accompagné d’une quinzaine de professeurs.
Bien sûr, je savais pertinemment ce qui m’attendait.
J’avais donc préparé et organisé méticuleusement la séance.
Il fallait être prêt sur le plan matériel d’un côté et programmer le scénario choisi de la séance TICE de l’autre.
Malgré ma minutieuse préparation sur le plan technico-didactique, j’avoue que je me trouvais devant une nouvelle expérience qui sortait du cadre classique et théorique et là, quelque chose en moi me poussait à transcender ce que j’appellerai « l’inconnu ».
Beaucoup de questions traversaient ma tête. Vais-je atteindre mes objectifs fixés ? Vais-je exploiter au mieux les TIC et apporter un plus aux élèves ? …
La leçon portait sur le théorème de Thalès (enseigné selon les instructions du nouveau programme) de la classe 9 de base.
Pour cela j’avais préparé une fiche élève dans laquelle figuraient les trois parties de la séance.
Sur le plan matériel, je disposais d’une salle comportant 8 ordinateurs et d’un vidéo-projecteur. J’avais aussi le nécessaire pour accueillir les invités. Les élèves étaient au nombre de douze. Ces élèves sont tous membres de mon club TIC que je dirige depuis le début de l’année. Ceci m’arrangeait bien pour cette séance TICE, vu qu’ils avaient appris à manipuler assez bien le logiciel de géométrie dynamique « GeoGebra » et avaient un peu de connaissances sur Excel.
Le jour J arriva assez vite et nous voici tous réunis dans la salle spécialisée d’informatique de l’école préparatoire Ahmed Ibn Abi Dhiaf d’El Mhamédia du gouvernorat de Ben Arous.
Après avoir distribué la fiche élève à chaque binôme, j’ai commencé par ouvrir le logiciel « net support » du serveur qui me permettait de contrôler le travail des élèves et aussi de pouvoir le visualiser à l’aide du vidéo-projecteur pour l’assistance.
La première partie d’une durée de 30 minutes était une activité expérimentale où les élèves devaient créer une figure dynamique à l’aide de GeoGebra. La fiche élève contenait à la fois des instructions et des explications qui aidaient l’élève dans sa construction lui montrant les outils, les modes, les icônes adéquates…
Une fois la figure terminée (deux droites sécantes (AB) et (AC), un point D mobile situé sur le segment [AB], une droite passant par le point D et parallèle à la droite (BC) la coupant en E), l’élève déplace le point D sur la droite (AB) et il est amené à remarquer et à dessiner au crayon sur la fiche les trois situations de figures possibles.
Le logiciel GeoGebra lui permet de connaître les distances à l’aide de l’outil « distance entre deux points » par exemple, et ceci va lui permettre de noter les valeurs des distances AD, AB, AE, AC, DE, et BC à chaque fois qu’il va déplacer le point D. Il refait la même expérience en déplaçant une nouvelle fois le point D et note les nouvelles mesures des distances. Il obtient pour finir un tableau de valeurs qu’il transposera dans un tableur (ici nous allons utiliser l’Excel).
Donc, l’élève est amené à ouvrir le programme « Excel » et à écrire les valeurs du tableau précédant dans les cellules correspondantes aux distances nommées. Toujours dans la colonne de gauche, il mettra les trois rapports de distances , et qu’il calculera grâce au tableur.
On arrive à la fin de cette activité expérimentale dont la finalité est de conjecturer que les trois rapports des distances sont égaux.
Après avoir conjecturé oralement, l’élève va écrire sur sa fiche sa conjecture : données et conclusion. Bien sûr, une trace écrite est absolument nécessaire dans ce genre de travail.
J’ajouterai que dans cette partie expérimentale, j’avais fait une démonstration animée pour tout le monde, leur montrant grâce à l’aide de l’affichage dynamique qui apparait sur la figure dans la zone « feuille de travail » qu’on peut se passer d’Excel vu qu’on peut voir l’égalité des trois rapports des distances insérée dans la partie géométrie et ceci quelle que soit la position du point D sur la droite (AB).
Désolé, l'activité GeoGebra ne peut pas démarrer. Assurez-vous que Java 1.4.2 (ou version supérieure) est installée et activeée sur votre navigateur (Cliquez ici pour installer Java maintenant !)
Créé avec GeoGebra
Dans la deuxième partie de la séance, la place a été donnée à la théorie ; j’ai fait la démonstration de la conjecture après avoir donné la parole aux élèves.
Faite oralement et visualisée sur les écrans des élèves et sur l’écran de la salle à l’aide du vidéo-projecteur, la démonstration venait confirmer l’expérience. Une trace écrite de la démonstration a été donnée aux élèves. Dans la troisième partie, un exercice d’application simple demandait aux élèves l’application directe du théorème de Thalès. Il fallait le rédiger sur la fiche, puis revenir à l’ordinateur pour vérifier le résultat à l’aide de GeoGebra (en faisant rapidement la figure dynamique) et utiliser la fenêtre algèbre pour voir les valeurs des distances afin de comparer avec le résultat trouvé par le calcul précédent.
Franchement, le temps est très vite passé, j’étais content de ne pas avoir eu de problèmes techniques. La séance s’est déroulée sans heurts.
Pour moi j’avais une petite peur du côté technique.
Mon scénario TICE s’est passé correctement au niveau des élèves, ils ont pratiquement tous terminé leur travail qu’ils ont enregistré sur le bureau ou sur leur "flash disk". Je n’ai pas eu de difficultés avec mes élèves du côté informatique vu qu’ils ont déjà une bonne prise en main du logiciel GeoGebra. Du côté des professeurs, franchement le vidéo-projecteur m’a énormément arrangé car l’image est en fin de compte plus forte que les mots.
J’espère avoir pu montrer à certains de mes collègues l’intérêt grandissant et l’utilité des TIC dans l’enseignement des mathématiques et que ce type d’apprentissage allié à l’enseignement classique œuvre à améliorer la qualité de la transmission du savoir à nos élèves.
Une fois les élèves partis, nous avons discuté des TIC et de l’apport didactique qui en résulte.
Notre inspecteur Mr Laroussi Gari profita pour nous donner un historique extrêmement intéressant sur le théorème de Thalès faisant intervenir les TICE. Il nous a aussi montré le lien entre les situations réelles (concrètes) du quotidien avec le concept pur et scientifique qui aboutit à la théorie mathématique. Nous avons passé en vue les TICE et les mathématiques par des projections en Power Point. L’ambiance était excellente et les échanges extrêmement enrichissants.
Finalement, l’idée de faire une leçon maths avec les TIC était très bonne, un peu risquée certes surtout sur le plan matériel et peut-être aussi sur le volet didactique, mais l’essentiel reste d’agir et de prendre l’initiative afin d’intégrer doucement et rationnellement les TICE en mathématiques, car jour après jour on s’aperçoit de l’apport considérable de cette nouvelle façon d’apprendre, de faire apprendre et d’apprendre à apprendre.
Les leçons témoin Maths-TIC sont à encourager pour voir du palpable, sortir du cadre théorique, analyser ce qui a été fait , rectifier et corriger afin de tracer notre propre chemin dans les TICE.
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